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Sur la voie rapide

À seulement 16 ans, Aron Kiviharju se hisse déjà parmi les meilleurs espoirs du repêchage 2024 de la LNH, fort de son rendement à la Coupe Hlinka-Gretzky et sur les glaces finlandaises

Chris Jurewicz
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5 août 2022
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Un jour, Aron Kiviharju affrontera des joueurs de son âge. Le moment venu, ce sera une expérience plutôt nouvelle pour le défenseur.

Tout au long de son enfance, Kiviharju a sauté une, deux, voire trois années au hockey. À 13 ans, il a joué chez les M16 avec le TPS de Turku. La saison dernière, à 15 ans, il a amorcé la campagne avec l’équipe des M18 du TPS, pour ensuite passer chez les M20. Sa production – 30 points en 35 matchs – est digne d’un avant prometteur de 19 ans, ce qui rend les faits d’armes du jeune défenseur qui vient tout juste de souffler ses 16 bougies en janvier d’autant plus impressionnants.

Cette semaine, à la Coupe Hlinka-Gretzky 2022 à Red Deer, Kiviharju devance à nouveau les étapes, étant l’un des trois défenseurs nés en 2006 de la formation finlandaise alors que la plupart des athlètes qui participent au tournoi sont nés en 2005. Équipe Canada, notamment, ne compte aucun joueur né en 2006, tous sont de la cuvée 2005.

« On me parle beaucoup du fait d’affronter des joueurs plus vieux », affirme Kiviharju, qui a conservé un rendement d’un point par match (six aides en six parties) en avril dernier au Championnat mondial des M18 2022 de l’IIHF. « Mais le groupe d’âge n’a aucune importance pour moi, je tente simplement de rester moi-même sur la glace et ailleurs, je trouve que c’est généralement ce qui donne les meilleurs résultats. Le groupe d’âge ne change rien.


« J’ai toujours été conscient que je ne suis pas aussi grand ou imposant que d’autres, mais je trouve des moyens d’échapper à la pression. Il faut rester proactif et jouer intelligemment dans les situations où un petit gabarit représente un désavantage. Il suffit de se servir de sa tête pour se sortir du pétrin. »

Les dépisteurs et les entraîneurs vous diront que les capacités d’analyse de Kiviharju sont au cœur de son succès sur la glace. Certains le placent même déjà en tête de peloton à titre de premier choix au repêchage 2024 de la LNH, ce qui doit sembler bien loin dans la tête de l’adolescent.

Mais à 5 pi et 9 po et 165 livres, Kiviharju est l’un des plus petits défenseurs à Red Deer et doit faire preuve d’un sens du jeu hors pair et d’habiletés physiques exceptionnelles pour assurer de bonnes performances tant défensivement qu’à l’offensive.

« Aron a une vision du jeu incroyable au hockey », soutient l’entraîneur-chef de la Finlande Lauri Merikivi, qui a lui-même appris à connaître Kiviharju en le côtoyant de près depuis quelques semaines dans le cadre des préparatifs pour la vitrine des M18. « Il donne l’impression de toujours être au-devant du jeu. Tout semble facile pour lui lorsqu’il a la rondelle en raison de son anticipation du jeu et des déplacements des joueurs. »

Mais où diable a-t-il pu puiser une telle intelligence au hockey? C’est d’un air amusé que Kiviharju estime que ça lui vient d’abord de sa mère, mais il souligne que son père Jani, qui a passé huit saisons avec le TPS de Turku, lui a appris à patiner dès l’âge de 3 ans. Ensuite, il s’est laissé guider par sa curiosité.

Quant à Merikivi, il avoue ignorer d’où provient le sens du hockey de Kiviharju, mais il se réjouit d’avoir cet atout au sein de son équipe.

« C’est une bonne question, et si j’avais la réponse, je crois que je la partagerais avec tous mes joueurs, dit-il en riant. Il a joué dans toutes sortes de contextes quand il était jeune. Il s’intéresse beaucoup à son sport, il écoute, il pose des questions et il emboîte le pas à ses coéquipiers. Et il aime toujours observer comment le jeu se déroule et constater l’issue de différentes situations. C’est sa grande force. »

Sur la glace, ces aptitudes font de lui un joueur qui semble avoir un pas d’avance sur les autres. C’est non sans rappeler Walter Gretzky qui enseignait à son jeune fils Wayne à se rendre là où la rondelle se dirige, plutôt qu’à l’endroit où elle se trouve.

Kiviharju se décrit comme un défenseur habile avec la rondelle qui s’illustre lorsqu’il appuie l’offensive. Il ne faudrait toutefois pas penser que c’est au détriment de ses belles aptitudes à garder les adversaires et la rondelle loin de son filet dans sa propre zone.

« C’est un joueur petit format, comme tout le monde le sait, mais il a la force nécessaire, affirme Merikivi. Si je le compare à d’autres joueurs de son âge, il est suffisamment fort, et c’est un aspect qu’il va améliorer. Son synchronisme est excellent. Il sait quand frapper et quand se servir de son bâton, ou alors quand contenir ses adversaires vers l’extérieur ou jouer l’homme. Il se démarque en ce sens. Il me fait penser à Sebastian Aho, qui est un autre joueur dont le gabarit ou la force ne sont pas les principales qualités. Encore une fois, son synchronisme est impeccable. »

Après la Coupe Hlinka-Gretzky, Kiviharju rentrera à Turku, où il tentera de se tailler un poste dans la formation du TPS pour jouer dans la Liiga, le circuit le plus relevé au hockey en Finlande. Lorsqu’il atteindra son objectif (ce qui pourrait se produire dès cette saison selon son entraîneur actuel), Kiviharju jouera dans la cour des grands. Ce serait tout un exploit pour un joueur de 16 ans.

« J’ai attendu ce moment toute ma vie, révèle-t-il. Depuis mes débuts au hockey, je veux me joindre à l’équipe senior du TPS. J’ai vraiment hâte. »

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